Une fenêtre pariétodynamique est une fenêtre qui permet de récupérer une partie des déperditions thermique qu’elle engendre, et ce dans le but de réchauffer l’air neuf insufflé dans le logement.
Avant d’expliquer le fonctionnement d’une fenêtre pariétodynamique, il convient de revenir sur le principe d’une fenêtre classique.
Rappel : la fenêtre classique
Sur le schéma ci-dessous, nous voyons les deux –principales- sources de déperditions thermiques au niveau d’une fenêtre, équipée d’un triple-vitrage. La première est dynamique (en bleu). Elle est liée à l’infiltration d’air, qui se fait au niveau d’une bouche prévue à cet effet. Ce renouvellement, bien que nécessaire pour assurer la qualité de l’air intérieur, induit des pertes thermiques. En effet, l’air qui entre dans le logement est à la température extérieure (5°C, dans notre exemple). Il devra ensuite être réchauffé, ce qui consomme de l’énergie.
Pour notre exemple, la valeur de cette déperdition thermique est de 100 W. La seconde source de déperditions est statique (en orange). Elle représente simplement le flux de chaleur qui passe à travers la fenêtre, et qui est ici évalué à 50 W environ. On retiendra qu’ici, les vides présents entre les lames d’air sont remplis d’un gaz (argon, bien souvent) et sont étanches.
- : pour l’exemple, le débit d’air a été fixé à 20 m3/h.
** : de même, le coefficient de pertes thermiques de la fenêtre a été fixé à 1,4 W/m²/°C.
On notera que ces deux valeurs correspondent à un cas classique, pour une fenêtre de 2m² environ.
Au niveau d’une fenêtre, on constate ainsi que de l’air froid entre dans le logement (pour en renouveler l’air), et que de la chaleur sort.
La fenêtre pariétodynamique Principes techniques
Une fenêtre pariétodynamique va ainsi utiliser une partie de la chaleur qui la traverse (de l’intérieur vers l’extérieur, elle aurait donc été perdue) pour réchauffer l’air qui entre. Comme nous le voyons sur le schéma ci-dessous, l’air entre toujours dans la menuiserie par le même endroit, mais, avant de pénétrer dans le logement, passe entre les vitrages. Au passage, il emmagasine une partie des déperditions statiques.
Lorsque le temps est ensoleillé, il est également chauffé par le soleil, grâce à l’effet de serre qui se produit entre les lames de verre. Ici, les espaces entre ces-dernières ne sont pas étanches, et sont donc remplis d’air en perpétuel renouvellement.
- et ** : les données employées pour le calcul proviennent d’un fabriquant de ce genre de fenêtre, qui estime (via mesure) que le coefficient de pertes thermiques de la fenêtre chute à 0,4 W/m²/°C, et que le dispositif permet de réchauffer en moyenne l’air de 7°C.
Si notre fenêtre classique engendrait une déperdition de 150 W, la fenêtre pariétodynamique quant à elle permet de la réduire à 70 W environ. Le gain est donc conséquent. Au rang des inconvénients, on notera que la circulation d’air implique une filtration, qui doit être surveillée de près pour prévenir l’accumulation de poussière entre les verres.
Conclusion
Nous avons ici traité le cas d’une fenêtre munie d’un triple-vitrage. En pratique, il est aussi possible d’envisager un dispositif équipé de double-vitrage. Dans ce cas là, la prise d’air extérieur se ferait en bas de la fenêtre.
De par la nature même de sa conception, une fenêtre pariétodynamique n’est pas compatible avec une VMC double flux. En effet, aucun air ne doit entrer au niveau des fenêtres lorsqu’un logement est équipé d’une ventilation mécanique contrôlée à double flux. En tout état de cause, la fenêtre pariétodynamique constitue une alternative efficace à ce type de VMC.